Article du journal "OUEST-ECLAIR "  du JEUDI 13 FEVRIER 1942
En mars 1939 on compte 1 850 000 soldats français prisonniers des allemands Regroupés en France dans des Frontstalag  ou Kriegsgefangenenpost  (inscription que l’on trouvera sur les courriers)
Envoyés en Allemagne ils seront affectés  suivant leur grade  soit dans des oflag pour les officiers ou des stalags pour les sous-officiers et les militaires du rang
Dans la semaine qui suit leur emprisonnement ceux-ci sont autorisés à transmettre leur adresse à leur famille Les oflags  et stalags en Allemagne comportent un chiffre romain et une minuscule alors qu’en France l’on trouve l’inscription « Front stalag » suivi d’un nombre de 3 chiffres
 
La convention de Genève du 27 juillet 1929 défini les modalités des « conventions relatives au traitement des prisonniers de guerre » L’article 16 en défini l’expédition des lettres, colis et mandats
L’article 36 précise le nombre de lettres et de colis aux PG autorisés
CORRESPONDANCE ADRESSEE A UN PRISONNIER DE GUERRE
Article du journal "OUEST-ECLAIR " du JEUDI 19 JUIN 1941
Article du journal "La croix" en date du 19 janvier 1940
EN PAGE DEUX
ARTICLE PARIS SOIR DU 30 OCTOBRE 1940 :
fICHES DE CLASSEMENT DES PRISONNIERS
ORGANISATION POUR L EXPEDITION LES LETTRES
ET COLIS DESTINES AUX PRISONNIERS
Ce  récépissé type de l’administration des postes de France SNCF a été déposé le 9 juin 1942 à ST OUEN sur SEINE Le destinataire est le Sous-lieutenant MATH  interné à l’oflag IIID (STABLACK)
test
Verso La partie réservée à la correspondance Le cachet d'oblitération de "POSES" le 23 novembre 1940
En haut en partie effacé un cachet
"Pour éviter des retards dans la distribution
il arrive que des cartes postales au dos ....bien lisiblement et pas plus de trois par mois"
Recto
Carte postale « Correspondance des prisonniers de guerre »
L’expéditrice
Dans la partie droite les renseignements
Empfangsort : a POSES
StraBe FRANCE
Land EURE
Dans l'encadré en bas à gauche en dessous de Gebührenfrei!
Ver und Zuname Le nom  et prénom du réceptionnaire du colis
gefeangenennummer :Le numéro de prisonnier  (9751)
Lager-Bezeichnung : Le lieu d’internement Stalag XVIIIC
Deutschland (Allemagne)
Suivi du N° de la ferme 166
Verso Carte en franchise 
Recto Carte en franchise 
Partie interne du document avec les renseigements et de plus la réglementation
Partie externe du document Partie basse du document où apparaît le nom du prisonnier "le sergent Henri Darrivat"
Envoi de colis aux prisonniers de guerre  formule Stalag
Stalag est l'abréviation de kriegsgefangenen-Mannschafts-Stammlager Il est destiné à détenir des soldats et des sous-officiers
Les oflags abréviation de offizier-lager étaient destinés à détenir des officiers (Conformément à la Convention de Genéve de 1929)
Le plus important des camps de prisonniers fut le Stalag VIII-B situé à Lamsdorf 400 000 prisonniers dont 200 000 soviétiques
Partie externe du document L'expéditrice est Madame Henri Darrivat Le colis est destiné à son époux
Verso d'étiquette  de colis acheminé par la Société Nationale Des Chemins de Fer Français Colis envoyé le 21 juin 1945 et à récuperer en gare
Recto d'étiquette  de colis acheminé par la Société Nationale Des Chemins de Fer Français Colis envoyé le 21 juin 1945
Verso
Figurent les renseignements pré- imprimés suivants
J’ai bien reçu votre colis du..
En bon état Le contenu est complet
Je vous remercie et vous salue cordialement
Suit la traduction en allemand
On retrouve les renseignements du stalag Markf Pongau 21318G
On trouve ensuite la date 18 janvier 1942 et la signature
Ce récépissé type de l'administration des postes française a été déposé à SETE le 11 septembre 1942  le destinataire M CUOMO Benoit est interné au stalag XVIII A  A451 GW  Le numéro du prisonnier est mentionné 67 552
Ce colis a été acheminé par la SNCF
Recto
Carte postale « Correspondance des prisonniers de guerre »
L’expéditeur Monsieur le Président des anciens combattants a envoyé un colis
En retour il reçoit en retour cette carte postale  avec les mentions suivantes
Son nom et Prénom
Son adresse il habite la ville d’Estaing dans l’Aveyron
Dans le cadre Expéditeur
Le nom  et prénom du réceptionnaire du colis ARNAUD Jean
Son numéro de prisonnier 118304
En allemand : « gefeangenennummer »
Le lieu d’internement Stalag XVIIIC Markf Pongau
Suivi du N° de la ferme 21318G
Etiquette  de colis individuels aux prisonniers de guerre en zone occupée
-Les colis
Le 12 AVRIL 1944
 

Mon  chéri,
 
Me voici de nouveau à Rennes pour congé de Pâques. L’année dernière je croyais bien que cette fois-ci nous aurions passé les fêtes ensemble. Mais les évènements ne l’ont pas permis et ce que les évènements non plus ne permettent pas, c’est  l’acheminement du courrier. Voilà plus de 6 semaines que je n’ai pas reçu de vos nouvelles. C’est bien long mais je ne m’en fais pas outre mesure puisque personne ne reçoit de lettres d’Allemagne : pas plus de prisonniers, que de travailleurs. Certains bruits ont répandu que la frontière était fermée, pourtant les colis partent. C’est à n’y  rien comprendre. La séparation est déjà bien lourde et si on nous supprime le courrier, ce sera le bouquet.
 
Enfin parlons d’autres sujets qui ne nous donneront pas le cafard.
Tout d’abord que devenez-vous ? J’espère que vous êtes toujours en bonne santé. Voilà le printemps revenu et les premiers rayons du soleil viennent nous réchauffer. Ici, après quelques jours de pluie, nous avons du beau temps et le jour de Pâques il  a fait du beau soleil. Tous les arbres sont fleuris : ce sont de beaux bouquets. IL est bien malheureux que vous ne puissiez voir cela. A SWIEMÜNDE il fait peut-être encore froid.
 
Et vos parties de football que deviennent-elles ? J’en suis réduite aux suppositions. Quand pourrez-vous me raconter tout cela de vive voix.
 
Dés notre arrivée à Rennes, je suis allée voir votre maman et nous avons bavardé un bon moment ensemble. Un de vos camarades réformé est venu voir votre maman et a donné pas mal de détails sur votre vie au camp : détails que votre maman m’a redonnés. Nous sommes un peu mieux fixés sur votre sort. Est-ce que les colis vous arrivent bien ?
 
Jeudi dernier avec votre maman, votre sœur, vos petites nièces, nous sommes allées voir les Paradis ;( le Vendredi Saint à 3 heures vous savez peut-être que l’on fait les vœux. IL en est un, que j’ai fait de tout mon cœur et je ne demande qu’une chose : Qu’il soit exaucé. Vous savez sans doute lequel n’est-ce pas ? ) Mais je reviens à notre promenade de jeudi. Elle s’est terminée chez Mme DIVET et là j’ai pouponné. Solange est un bébé magnifique et nous sommes très bien ensemble. Raymonde et Jacqueline sont en ce moment pensionnaires pour quelques jours chez vos parents et viennent me voir souvent.
L’autre jour, j’ai vu Gilbert. IL sert de premier commis à sa mère. Je crois qu’il a engraissé pendant son séjour en Allemagne.
 
Voilà à peu près toutes les nouvelles. La vie est calme à Rennes pour le moment. Souhaitons que cela dure le plus longtemps possible. Je viens d’apprendre que la région parisienne vient encore d’être bombardée et ce n’est certainement pas le cœur rempli de joie que vendredi prochain je reprendrai le train pour Paris.
Comment avez-vous passé les fêtes de Pâques ? Donnez-moi beaucoup de détails sur votre vie pour que je puisse mieux vous suivre par la pensée.
Ne vous inquiétez pas surtout pour ma santé. Je vais très bien et en cette période je récupère du sommeil et cela me fait bien du bien.
En rentrant il va falloir travailler dur car l’examen est proche. 5 semaines juste après la rentrée. Les 3 jours qui précéderont la Pentecôte pensez un peu à moi, je serai en plein examen   du moins si rien ne se passe avant puisque nous espérons toujours des événements qui ne viennent pas.
Voilà midi qui sonne, je vais être obligée de vous quitter mon Pierrot. J’espère que cette lettre vous trouvera en bonne santé et vous apportera un peu de joie puisque dedans je mets toute ma pensée et tout mon amour pour vous.
 
Mon Pierrot chéri, je vous envoie beaucoup de baisers très doux et très tendres.
Votre Marie-Anne qui pense sans cesse à vous
 
Emplacement de la signature
Chaque fois que j’embrasse Maryvonne c’est en pensant à vous, car je trouve qu’elle vous ressemble beaucoup.
Verso de la lettre N°2 Simple cachet "Ae"
Lettre du 12 avril 1944 affranchie par un timbre yvert n° 514 faciale 1Franc et deux timbres yvert 517 faciale 1franc 50
Histoire locale :
La gare de RENNES a été inaugurée les 26,27 et 28 avril 1857 La première oblitération "Rennes Gare" connue est en date de 1866.
2ème lettre : 12 avril 1944
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