CORRESPONDANCE ADRESSEE A UN PRISONNIER DE GUERRE
Verso A l'occasion du 70ème anniversaire de la libération de RENNES réalisation d'un document philatélique représentant une correspondance destinée à un GI
Recto A l'occasion du 70ème anniversaire de la libération de RENNES réalisation d'un document philatélique représentant le type de correspondance destinée à un GI
L'hôpital de la Prévalaye
Le 4 mai 1946 au lieu dit "La Prévalaye" à Saint Jacques a été érigé un camp composé d'une trentaine de tentes (douze lits chaque une) et servant d'hôpital aux prisonniers russes et allemands Le service de santé était assuré par des prisonniers allemands Les baraquements en bois sont en construction
Le pipark bombardé vue aérienne on aperçoit le Mosquito en haut à droite
Le camp de la Chevrolais
C'est en août 1944 que le site de la Basse Chevrolais accueille des Russes et des Mongols (enrolés et portant l'uniforme allemand) et faits prisonniers par des français Ce camp ne fonctionnera que 5 à 6 mois Le lieu est inondable.
Le camp de la Motte aux Chanceliers
C'est une annexe au camp de prisonniers 1101 Il est réservé aux criminels de guerre il a été créé en août 1945 Les prisonniers sont gardés en tant que" témoins ". Certains sont d'anciens SS et d'autres membres de la Gestapo.
À Saint-Jacques, le camp 1102 (camp de la Marne)
Le Douglas Boston de la RAF au décollage en 1943
Largage par avion de type boston
Suite à l'insuffisance des résultats des bombardements en date des 18 et 26 février 1943 (par l'aviation britannique) et l'opération manquée du 29 mai (faite par l'armée Américaine) Dans l'après-midi du 8 août à 17H15 la 137ème escadre américaine dotée de Douglas Boston III (900Kg de bombes) bombardent le dépôt de la kriegsmarine
Deux escadrons comportant 12 avions sont composés de quatre équipages britanniques (88 et 107 èmè Squadron) Un autre est composé de 12 Boston à équipage français Le 342 ème Squadron dénommé le groupe "Lorraine)
Le 26 février 1943 à 18H45 nouvelle attaque par dix Mosquito du "139ème squadron de la Royal Norwegian Air Force" épaulés par dix autres du "105ème squadron de la RAF" ces appareils sont pilotés par des équipages canadiens Cinq appareils vont attaquer en piqué et à base altitude larguant une cinquantaine de bombes Dix-sept hangars vont être détruits et onze endommagés Au cours de l'attaque trois Mosquito seront détruits dont deux par collision en plein vol
Le camp de la Prévalaye
Il était situé au lieu dit "La Prévalaye" à Saint Jacques face au château sur un espace de deux hectares cloturé.
Photo aérienne ST JACQUES année 2020
La voie ferrée sépare le camp de Verdun et le camp de la Marne
Le jeudi 18 février 1943, l'aviation britannique bombarde les installations de la Kriegsmarine, route de Lorient. IL s'agit d'un dépôt de ravitaillement et d'équipements essentiels aux sous-marins basés sur la côte atlantique et de la Manche de la marine de guerre allemande. Le Haupt Pionier Park de la route de Lorient était l'un des quatre principaux en France avec ceux de Paris, du Pas-de-Calais et de la Gironde, pour le stockage de matériels, éléments et matériaux utilisés pour la construction du mur de l'Atlantique avec des antennes à Granville, Brest et Lorient ( Le "Festung Pionier Park" était connu des Rennais sous le nom de Pi-Park). Y travaillaient des prisonniers et des Rennais. Après ces bombardements des milliers de Rennais vont route de Lorient pour constater les dégâts causés à la "crèchemarine" comme disaient beaucoup L'occupant va mettre un terme à cette occupation
RENNES Le 4 août 1944 des prisonniers allemands encadrés par des soldats américains
Contrôle à l'entrée du camp de pi.park
Le 1102 (ex PW12)
En septembre 1945, le camp comptait 15 194 prisonniers
Le 23 mars 1946, l'effectif n'était plus que de 10 250 prisonniers.
Sur la photo aérienne réalisée par les Alliés en 1943, on aperçoit l'emplacement des camps de la Marne et de Verdun séparés par la voie ferrée Rennes-Redon.
Ils étaient situés à gauche sur la route de Redon (après la rocade quand on vient de Rennes). II partait face au restaurant de la «H la Ville-en-Pierre » et rejoignait le camp de la Prévalaye le long d'une ligne de chemin de fer qui desservait le camp Todt de Pi-Park, route de Lorient
Le 24 mars 1946 le dépôt annexe de La Motte au Chancelier abritait 330 Waffen SS prisonniers En 1945, d'après l'enquêteur CICR, ils étaient mieux nourris que les autres (sans doute parce qu'on espérait des engagements dans la Légion étrangère). Entre 1944 et 1946, ils étaient gardés comme témoins dans des actions judiciaires.
En juin 1945, une centaine de prisonniers travaillent pour la Marine et sur l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques pour déblayer les grands hangars bombardés et remblayer les cratères de bombes. En mars 1946, l'effectif est encore de 10 250, dont 6 714 travaillent en commandos de déminage, de déblaiement et reconstruction de voirie et bâtiments, (ainsi 550 P.G. travaillèrent en commandos pour le Génie, construisant des bâtiments au Colombier) et dans les activités agricoles.
Le camp 1102 était rattaché l'unité de Coëtquidan avec 2 200 P.G
IL est dissous le 31 décembre 1948.
Photo aérienne prise en 1943
Saint-Jacques, le camp 1102 (de la Marne) et le camp de Verdun (Ex PW 12)
La voie ferrée sépare le camp de verdun et le camp de la Marne
"Le 1101", route de Lorient"
Les premiers regroupements de prisonniers allemands se firent route de Lorient à partir d'avril 1945, sur l'emplacement de l'ancien dépôt de la Kriegsmarine.(dépôt de la marine de guerre allemande, centre d'avitaillement en équipements vitaux pour les sous-marins basés sur la côte atlantique ou de la Manche)
Le 21 juin1945, le camp 1101 compte 5 600 prisonniers répartis en deux zones de baraquements et la troisième de hangars. Les rations alimentaires étant insuffisantes, des jardins potagers sont mis à disposition pour améliorer le maigre ordinaire. Entre août et septembre 1945 arrive un convoi de la ville de Bad Kreuznach, (près de Mayence-en Allemagne), composé de prisonniers sous-alimentés, malades et très affaiblis.
En janvier 1946, l'arrivée de prisonniers du camp 1102 à rapatrier aggrave la situation car sous-alimentés eux aussi souffrent d'œdèmes, de diarrhées, de furonculose, de dermatites. L'infirmerie ne compte que 280 lits.
Les délégués du CICR - Comité International de la Croix-Rouge - demandent que les prisonniers soient transportés régulièrement dans les casernes pour pouvoir se laver.
De décembre 1945 à août 1946, 8 000 P.G. passent par ce camp avant d'être rapatriés. La fonction de transit du camp s'accélère et d'août 1946 à juillet 1947, c'est 30 000 (trente mille) qui y transitent.
Le camp comprend des annexes : le camp "Arnold", au Moulin du Comte, et le "camp de la Motte", au sud de la route de Lorient, près du Manoir de la Motte au Chancelier, où sont internés 330 SS inculpés de crimes de guerre.
La dissolution du camp est actée le 30 juin 1947.
D'août 1944 à 1947, deux Rennais sur trois ont pratiquement ignoré l'existence des prisonniers de guerre. Les anciens occupants étaient enfermés dans des camps ou maintenus à l'extérieur de RENNES en commandos de travail. Contraints de les côtoyer, la plupart des Rennais s’en détournaient.
On compta dans la 11e région militaire (la Bretagne) une douzaine de camps, dont quatre en Ille-et-Vilaine : à Saint-Servan et à la Lande d'Ouée, dont deux sur Rennes et sa périphérie ouest et sud-ouest : les camps 1101 et 1102.
Le 26 juin 1945 les Américains cèdent la gestion des camps et des prisonniers aux Français
C’est 48 380 prisonniers répartis en 15 blocs. Les effectifs sont de 35 475 P.G. allemands ; 12 000 autrichiens, 419 civils allemands, 224 tchécoslovaques, 214 polonais, 31 italiens. Une cinquantaine d'officiers, sous-officiers et soldats assument la gestion La garde est assumée au début par le 137e R.I.