(48): Timbre fiscal coupé
en deux & surchargé
Comptoirs de l’Inde (48): divinité, Pondichéry
(44) Le grand fourmillier
Nouvelle Calédonie (49): Cagou (oiseau indigène) et goélette (50):
On reconnaît donc une évolution qui distingue de plus en plus les timbres coloniaux de ceux de la métropole. D’abord même type, mais de couleur différente pour toutes les colonies.
Puis type différent pour l’ensemble des colonies, puis même type, mais avec un cartouche portant le nom de chacune, enfin sujet pour chacune des colonies. L’Algérie, dépendant du Ministère de l’intérieur, n’a pas de timbre propre avant 1922, et le Maroc ne devient protectorat qu’en 1913.
Océanie française (51): tahitienne et paysage (52):
Martinique (45): martiniquaise, porteuse de fruits, Fort de France(46):
Guyane (44): fourmilier, orpailleur et forêt
Saint-Pierre et Miquelon (47): pêcheur, goéland, bateau
La montagne nommée Houelmont
Guadeloupe (43) : la montagne nommée Houelmont, la grande Soufrière, Pointe à Pitre
La Tunisie : (42), Aqueduc romain de Zaghouan, grande Mosquée de Kairouan, galère Carthaginoise et les laboureurs.
A Madagascar : (40), d’abord la plante appelée « Ravinara » (arbre du voyageur), puis un transport en filanzane (chaise porteuse).
La Réunion : (41), carte de l’île et paysage
Gouverneur –général Noëm Eugène Ballay (1847-1902)
Le même timbre avec le nom de la colonie : Faidherbe (38), auteur de l’expansion de la région sous le nom d’A.O.F., palmier et Ballay (39), gouverneur général de l’A.O.F. en 1900, mort de la fièvre jaune en 1902.
Au Dahomey En guinée Au Sénégal
En Côte d’Ivoire(36) En Guinée(37) Au Sénégal(38)
(36) Gouverneur Eugène Ballay
Gabon (34) guerrier, femme, vue de Libreville(35)
En Afrique :
Congo(32), une panthère, femme, forêt (33)
Au même moment, on a, dans presque toutes les colonies, des timbres de même format, vertical ou horizontal, pour des sujets tirés de la colonie elle-même (31)
(29) Femme D’Annam & enfant
Représentant des femmes annamites(29), cambodgiennes(30), laotiennes et Mong (ou Muong) et quelques types de plus petit format.
2 – L’Indochine, avec un timbre allégorique(28) en 1904 puis en 1907, pour des petites valeurs, des timbres de format classique :
(26) Protectorat de la côte des Somalis
(26) Protectorat de la côte des Somalis
Puis Djibouti, devenu Côtes des Somalis avec des timbres de même type, mais de format différent :
(3).Cérès « Déesse de la moisson »
Mais deux colonies se distinguent par des vignettes qui leur sont propres :
1 – Obock dès 1893 (24) (25)
On édite des timbres « Navigation et commerce » avec un cartouche au nom de la colonie (21) (22) (23)
A la réunion on surcharge tous les timbres antérieurs, y compris l’aigle impérial (20)
Soit par les deux nom et valeur (18) (19)
Soit par le nom (16) (17)
Soit par une abréviation du nom de la colonie et par un changement de valeur(14) (15)
Soit par une abréviation du nom de la colonie
Soit par un changement de valeur (13)
>>Conquête de Madagascar à partir des îles voisines (10), et sur le plan philatélique, remplacement des timbres copiés sur ceux de la métropole par un type colonial (11) (type Alphée Dubois) (12) valable pour toutes les colonies Mais assez vite il faut les surcharger
(13) Changement de valeur
>>Développement de l’Indochine
(9) Protectorat de la Tunisie
>>Protectorat de la Tunisie(9)
>> Pénétration de l’Afrique noire à partir du Sénégal
Théophile Delcassé, secrétaire d’état au commerce, à l’industrie et aux colonies en 1893, alors que les colonies dépendaient jusque là de la marine militaire, est surtout connu comme ministre des Affaires étrangères de 1898 à 1905. Il réussit, ce qui paraissait impossible, à concilier l’alliance anglaise et l’expansion coloniale. Cette période est marquée par un développement de l’empire :
Vers 1877 – 1880 apparaît en France, non pas un parti mais un mouvement favorable au développement colonial, chez des hommes de toutes tendances politiques, catholiques, d’esprit missionnaire, républicains laïcs, convaincus de la supériorité européenne et croyant au progrès scientifique.
Quelques exemples : le cardinal Lavigerie, évêque de Nancy puis d’Alger et de Tunis (Carthage), créateur des missionnaires d’Afrique ou Pères blancs.
Jules Ferry, dont on vante surtout l’œuvre scolaire en France, en oubliant actuellement qu’il était un ardent partisan de l’expansion coloniale ; ses adversaires l’appelaient le « Tonkinois » et c’est à la suite d’un échec au Tonkin qu’il perdit le pouvoir en 1885.
Puis type Sage (paix et commerce (8), mais non dentelés. Le Cérès est dentelé
La troisième République, jusqu’en 1880, s’intéresse peu aux problèmes coloniaux.
Elle publie, pour les colonies, des timbres de type métropolitain, Cérès (7) en 1877,
Une deuxième série (6) prévue en 1870, ne sort qu’après la chute de Napoléon III (Le 4 septembre 1870). Elle est de forme classique, non dentelée et sur papier teinté, à l’effigie de Napoléon III.
Le timbre impérial (5), de format carré, représente un aigle, symbole de l’Empire. Il est non dentelé.
Il est valable pour la France et les colonies de l’ancien régime, alors peu nombreuses, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Pierre-et-Miquelon, Réunion, Sénégal, Comptoirs de l’Inde et quelques comptoirs sans importance le long du golf de Guinée.
Les grandes colonies de l’ancien régime avaient été perdues, l’Inde et le Canada lors de la Guerre de Sept ans, Haïti après l’insurrection de Toussaint Louverture et la Louisiane vendue aux Etats-Unis (mais non payée) par le Consulat.
Les premiers timbres spéciaux pour les colonies datent de 1859, sous le second empire.
La Réunion (4) en avait émis 2, sans suite en 1852
(3).Cérès « Déesse de la moisson »
(2) Le one penny noir, dit « Penny Black », émis le 8 mai 1840
(1).Le two pence bleu. Emis le 18 mai 1840
Les premiers timbres Coloniaux français (1)
Le premier timbre poste paraît en Grande-Bretagne en 1840 (2).C’est une véritable révolution. Jusque là l’affranchissement était à la charge du destinataire ; avec le timbre-poste, il passe à celle de l’expéditeur.
Il inaugure la série très nombreuse des timbres à l’effigie du souverain, représenté en buste.
Son format a été repris presque partout jusqu’à nos jours pour les timbres d’usage courant.
Ce système est adopté par plusieurs cantons suisses (Bâle, Genève, Zurich) et hors d’Europe par les Etats-Unis et le Brésil. Mais le gouvernement de Louis-Philippe et de Guizot ne le retient pas.
C’est seulement lors de la révolution de février 1848 qu’un membre du gouvernement provisoire, le physicien Arago, l’introduit. Mais le gouvernement est renversé lors des journées de juin 1848 et le premier timbre ne paraît qu’en 1849 (3). Même format que le timbre britannique, non dentelé comme lui, à l’effigie de Cérès, déesse des moissons, la France étant alors un pays essentiellement agricole
Conférence du : 14 Février 2016 par le professeur Guy DEVAILLY
> " Les premiers timbres Coloniaux français"
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