L'annonce de l'éxécution à la population
Histoire : La Bretagne est envahie par la wehrmacht entre le 18 juin (Rennes Fougères) et le 25 juin 1940. La position géostratégique de la Bretagne face au Royaume Uni et l’Atlantique, la présence de bases sous-marines, de camps militaires, de terrains d’aviation, de nœuds ferroviaires comme Rennes ou Redon explique une forte densité des troupes d’occupation. Par patriotisme, par conviction idéologique, une partie de la population s’organise progressivement dans des mouvements ou des réseaux de résistance. Dés juillet 1940 apparaissent les premières manifestations d’opposition à l’occupation : sifflets lors des actualités cinématographiques, lacération d’affiches allemandes, mais aussi des sabotages. A cette date, c’est encore le fait d’individus isolés qui commencent à saboter des wagons, des locomotives aux ateliers de la SNCF à Rennes, d’autres comme Marcel Brossier (Premier fusillé de Bretagne) coupent des câbles téléphoniques, etc…
Mais dés l’été 1940, Les britanniques comme la France Libre envoient des missions pour créer des réseaux de renseignements tandis que sur place, des groupes se constituent pour fabriquer des tracts clandestins, recueillir des renseignements militaires ou mener des attentats avec des moyens de fortune. C’est dans ce contexte qu’ont lieu les premières exécutions à la Maltière. Si le premier d’entre eux est un rennais, le second est de Lannion. Les premiers fusillés le sont isolément même si certains appartiennent à un groupe de résistance ; ce n’est plus le cas par la suite. Ainsi, le 30 décembre 1942 à la Maltière, 25 résistants sont fusillés ; leur exécution marque profondément la population Rennaise.
La mairie de Saint Jacques de la lande distribue aux habitants l'histoire de la maltiére et des activités prévues pour la célébration du 80 ème anniversaire du 30 décembre 1942
LE 80ème ANNIVERSAIRE DECEMBRE 2023
Journal Ouest France du 31 décembre 2021
Ils ont été fusillés par groupe de deux ou de trois, entre 9H30 et 10H21, le 30 décembre 1942. Longtemps en pleine occupation, la fosse dans laquelle leurs corps avait été ensevelis, a été fleurie en cachette de bouquets tricolores ...roses, marguerites et bleuets de l'espèrance
(Source :Vivre à St jacques )
Le jeudi 30 décembre 2021 a été célébrée la 79éme cérémonie des Fusillers à la butte de la Maltière
Plus de 1000 résistants ont été fusillés au MONT-VALERIEN entre 1941 et 1944
CORRESPONDANCE ADRESSEE A UN PRISONNIER DE GUERRE
Article Ouest-France du 2-3 janvier 2021
Plaque commémorative N° 4
Plaque commémorative N° 3
Plaque commémorative N° 2
Plaque commémorative N° 1
De l'autre coté de l'allée des plaques commémoratives Leur texte est reproduit ci-dessous
A gauche à gauche de l'allée menant à l'édifice des poteaux portant les noms des fusillés et à droite la pancarte indiquant nom du lieu
A gauche à l'intérieur de l'édifice une stelle sur laquelle est gravé les noms des fusillés
« L’assassinat d’honnêtes ouvriers, pères de famille, par les bourreaux nazis sera vengé ... Je sais que c’est demain que nous allons mourir. Je n’ai pas peur Ne vous laissez pas abattre. Je ne veux pas que vous vous mettiez en deuil. Je serai mort mais je subsisterai dans votre esprit c’est le principal. Que ma fille soit élevée comme son père le voulait, qu’elle reste simple et juste. Adieu... »
Jean JAFFRES 31 ANS
« Oh, monsieur l’aumônier, ne vous en faites pas, je suis content, moi, de mourir pour la France... »
Attendez, je vais leur en pousser une, moi, de Marseillaise »
ROGER BARBE
21 ans
« Je tombe, frappé par la barbarie des hommes. Je laisse aux vivants le soin de me venger. Nous n’avons pas été jugés mais lâchement assassinés. Dites à tous que j’ai fait mon devoir... Je meurs pour la France, et pour mon idéal ... Je meurs pour la patrie et pour vous qui restez. Honorez ceux qui tombent et soyez dignes d’eux »
JOSEPH VAILLANT
21 ANS
« ...Peut-être que demain, nous ne seront plus, ma petite femme, je suis obligé de te le dire que nous avons bien souffert. Tu ne peux pas comprendre les tortures et les cruautés (...) Je meurs innocent mais en bon Français ; C’est beau de mourir pour la France, mais c’est triste de mourir sous les balles allemandes »
Louis MOREAUX
40 ANS
« ...Comme vous le voyez, chers parents, j’ai joué, j’ai lutté et j’ai perdu. Mais les camarades doubleront d’efforts et j’espère qu’ils gagneront
JOSEPH BOUSSIN
20 ANS
« J’ai la ferme conviction de
mourir en héros, ce que le peuple devra savoir plus tard. Mais je mourrai quand même le sourire aux lèvres pour montrer mon dédain envers ces barbares »
MAURICE FOURRIER
19 ANS
LES DERNIERES PAROLES DES RESISTANTS
Grande cérémonie au cimetière de
St-Jacques pour la levée des corps
des 25 fusillés. Les obsèques officielles auront lieu à RENNES
le 28 janvier 1945
Bombardement dans le bourg de Bruz,
Près de 200 morts
Sont retrouvés sous les décombres
Départ des 2
Trains de déportés
formant « Le convoi
De Langeais », le
Dernier convoi de déportés parti de
RENNES
Exécution de 25
fusillés à la Maltière.
Ils sont ensuite
Enterrés au cimetière de St-Jacques
LA RESISTANCE A RENNES ET A SAINT-JACQUES
LES EXECUTIONS SUIVANTES
Après le 30 décembre 1942, les résistants arrêtés sont le plus souvent transférés à Paris pour être fusillés au Mont-Valérien ou déportés dans de nombreux convois. A la Maltière, les exécutions reprennent de mars à juillet 1944. Malgré une forte répression, avec de nombreuses arrestations et déportations, les actions de résistance se multiplient (propagande, sabotage, etc...). Deux jours après le débarquement des alliés en Normandie, le 6 juin 1944, beaucoup d’exécutions ont lieu dans l’enceinte de la caserne du Colombier. Le 30 juin 1944 nouvelle exécution de 14 résistants.
La fusillade du 30 décembre 1942
Le 30 décembre 1942 a lieu l’exécution qui marqua le plus les esprits de la population rennaise Vingt cinq hommes de 19 à 43 ans sont fusillés par groupe de deux ou trois entre 9H20 et 10H18. Ces hommes faisaient partie du mouvement de la résistance « L’organisation spéciale »
Proche du parti communiste Ils organisent des actes de sabotage, divers attentats contre les organisations collaboratrices, mais n’ont jamais causé la perte de vie humaine
76 HOMMES FACE A LEUR DESTIN
Trois mois après leur arrivée, le 17 septembre 1940, les occupants commencent les exécutions Marcel BROSSIER un Rennais, est le premier fusillé breton à titre « d’exemple » pour avoir coupé un câble de transmission téléphonique. Le deuxième, Roger BARBE, est de Lannion Après eux, 74 excusions suivent La plupart sont employés des chemins de fer, ouvriers, tous condamnés par le tribunal allemand pour avoir commis des actes de sabotage contre l’occupant
Saint Jacques " La Maltiere" haut lieu de la résistance